• Le BonBon – Avril 2017

  • Télérama – mars 2017

  • Le Parisien – Avril 2017

  • France Bleu Paris – Émission Ondes Positive – Février 2017

Retrouvez en podcat l’interview de Myriam Dauphin, déléguée régionale de l’association Etudes et Chantiers Ile-de-France qui porte les ateliers vélos solidaires SoliCycle = https://www.francebleu.fr/emissions/ondes-positives/107-1/solicyle-donne-une-deuxieme-vie-vos-velos

 

 

 

 

 

 

 

  • [Extraits] Newsletter de l’AVISE socialementresponsable.org – Novembre 2016

Dans le cadre de son plan de déplacements, une entreprise ou une collectivité peut chercher à promouvoir l’usage du vélo, afin de limiter l’empreinte carbone des trajets domicile-travail de ses collaborateurs ou de ses habitants. Pour éviter qu’une crevaison ou une roue tordue ne deviennent des prétextes à reprendre la voiture, des structures  d’insertion se sont spécialisées dans la mise en place d’ateliers d’autoréparation, dont l’objectif est de rendre le cycliste le plus autonome possible. L’association Etudes et Chantiers Ile-de-France a ainsi lancé les ateliers et chantiers d’insertion SoliCycle, pour assurer la promotion de la bicyclette dans les quartiers prioritaires franciliens de la politique de la ville.  

Questions à Myriam Dauphin, déléguée régionale, et à Mathieu Ferré, directeur adjoint, association Etudes et Chantiers Ile-de-France, porteuse de SoliCycle

Avec SoliCycle, vous avez lancé un véritable concept d’atelier vélo. En quelques mots, comment le définissez-vous ?

Myriam Dauphin (MD) : L’association Etudes et Chantiers Ile-de-France porte 14 ateliers et chantiers d’insertion, dans les domaines de l’entretien des espaces verts, du maraichage et de la restauration du patrimoine notamment.

Nous développons SoliCycle depuis 2007, en nous inscrivant dans une logique forte d’économie circulaire. Nous recyclons près de 2 000 vélos par an, valorisés sous forme de pièces détachées ou produits d’occasion : 2/3 d’entre eux sont remis en état de rouler. Chaque personne qui adhère à une association SoliCycle peut ainsi acheter un vélo et apprendre à le réparer en atelier, grâce au partage de savoir-faire de nos salariés en insertion.

Pour quelles raisons avez-vous fait de l’atelier vélo un levier d’insertion socioprofessionnelle ?

Mathieu Ferré (MF) : L’atelier de réparation est, d’un point de vue pédagogique, très innovant. Il permet une inversion des postures : d’apprenants, les salariés de SoliCycle deviennent formateurs. Nous embauchons pour chaque atelier entre 8 et 12 personnes. Une partie de la semaine, elles sont formées à la mécanique par le chef d’atelier et l’encadrant technique, l’autre partie étant dédiée à l’accueil et au conseil aux adhérents. C’est une expérience très valorisante.

L’activité que l’on a permet d’acquérir des compétences multiples, comme l’usage de l’informatique pour la gestion des stocks, les capacités d’animation et de transmission de savoir-faire, etc. Nous avons des sorties positives intéressantes : dernièrement dans une boutique Go Sport par exemple.

Votre chiffre d’affaires repose davantage sur la réalisation d’animations que la vente de vélos. Pourquoi les professionnels ont-ils recours à vos services ?

(MF) : Nous proposons divers services aux collectivités et aux entreprises. Nous avons une activité d’entretien de flottes de vélos. Nous avons remporté un marché en ce sens avec la direction des affaires scolaires de la ville de Paris. Nous avons aussi vendu une flotte d’occasion à Transdev.

(MD) : On propose également de nombreuses animations autour du vélo, par exemple lors de la Semaine européenne de la mobilité, mais également lorsque des entreprises souhaitent promouvoir la mobilité douce dans le cadre de leur plan de déplacements. Dans ce cas, on vient dans leurs locaux en triporteur avec notre matériel et nos salariés montrent aux collaborateurs de l’entreprise les gestes de base pour entretenir son vélo ou comment le sécuriser et le marquer pour éviter le vol. Pour l’anecdote, on a un « vélo blinder », qui permet de mixer des fruits et légumes quand on pédale dessus, on fait des ateliers de détournements d’objets (pour transformer des dérailleurs en bougeoirs ou des chambres à air en porte-clés) et aussi des balades découvertes, etc. Nous sommes en capacité de nous adapter aux logiques événementielles de ce type d’atelier.